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Athènes et sa région : 6 jours au cœur du triangle sacré

Dernière mise à jour : 5 févr. 2019


La capitale Grecque a deux visages : ville laide au premier abord, elle est néanmoins animée d’une ambiance branchée si l’on sait en dénicher les bonnes adresses. Elle est également au centre d’un extraordinaire réseau de temples antiques.


L'Acropole d'Athenes depuis la colline de Filopappou

Avant de nous rendre à Athènes nous avons fait halte à Delphes. La cité antique autrefois grandiose est désormais divisée en deux : le site archéologique et… le centre touristique composé d'échoppes de souvenirs, restaurants et hôtels en enfilades.


Le cadre est cependant impressionnant. Le site est juché entre les montagnes, et donne un magnifique point de vue sur une vallée de plantations d’oliviers ainsi que la mer au loin!




Le site archéologique est un site majeur de la mythologie Grecque dont il ne reste aujourd’hui que quelques ruines. Nous n’avons pas pu visiter le théâtre en raison des conditions météorologiques mais seulement les zones inférieures. Le site antique était à l’origine composé de dizaines d’offrandes -temples, statues- offertes par les tribus venant visiter le célèbre oracle.



Seul le trésor des Athéniens est resté debout et la plupart des pièces remarquables trouvées sur place sont regroupées dans un joli musée.


En contrebas se trouve le temple d’Athéna Pronaia - gratuit- et qui possède beaucoup de charme.



 

Nous aurons ensuite eu la chance de voir Athènes sous la neige, ce qui n’arrive que tous les 5 ans apparemment!

The Runner de Costas Varotsos

Le Nord de la ville possède de nombreux parcs qui la rendent agréable, il concentre également plusieurs musées renommés dont le musée Benaki et le musée national d’archéologie.


Le centre ville paraît étrangement dépourvu de beaux bâtiments classiques ce qui tranche nettement avec les autres capitales européennes.





Le centre touristique est rapidement traversé et n’offre que peu d’intérêts hormis la petite place de l’ancienne Agora, le marché Monastiraki Flea et la place de la cathédrale (à côté de laquelle se trouve une jolie petite église autrement plus élégante).


Mais les principaux attraits sont évidemment les sites antiques de l’ancienne Agora, de l’Agora romaine et de l’Acropole.

Athenes depuis la colline de Filopappou

Malheureusement, ces sites ne sont pas assez mis en valeur et le manque de panneaux didactiques et ludiques ou de reconstitutions -vidéo ou maquette- se fait à nouveau ressentir.


Les fouilles archéologiques sont toujours actives et le travail est de grande ampleur ! Ils s’affairent à reconstituer méticuleusement les parties des temples à partir de milliers de fragments de pierres! Passionné.e.s de Tetris, à vous de jouer!


Le site de l’Acropole est de loin le plus majestueux de par sa taille démesurée et son aspect imprenable. Du haut des fortifications vous pourrez admirer les colonnes colossales du Parthénon, l’élégant temple d’Athéna et les sublimes colonnes de l'Erechteion.


Le Parthenon


La visite de l'Acropole donne également accès à l’Odéon d'Hérode, ainsi qu'au théâtre de Dionysos.


Pour profiter des plus belles vues sur l'acropole le meilleur spot est la colline de Filopappou, présentant également quelques ruines.



Le site de l’Agora est moins fréquenté mais mérite un détour, il possède de beaux bâtiments -dont un reconstruit à neuf, la Stola, ce qui est assez rare!- et offre de belles vues sur l’acropole.



Parmi les autres vestiges ne manquez pas le temple de l'Olymion, la porte d’Hadrien, et le stade antique.




Mais avant de découvrir ces derniers il serait dommage de passer à côté du quartier d’Anafiotika avec ses maisons blanches et ses ruelles en escalier. Il offre un beau point de vue sur la ville et fait irrésistiblement penser à l’architecture des Cyclades.











Et si vous êtes à la recherche d’un bon repas à prix raisonnable vous trouverez votre bonheur dans le quartier d’Exárcheia, le quartier alternatif d’Athènes où se réfugient les artistes, anarchistes et étudiants de la ville.


 

La ville du Pirée, le port d’Athènes, n’est pas forcément incontournable mais possède quelques sites intéressants pour patienter avant le départ des ferries : une agréable marina mais surtout le parc du SNFC qui regroupe une bibliothèque, un centre d’art contemporain et un jardin botanique.


 

Nous avons ensuite fait un détour jusqu'au Temple de Poséidon. Situées à une quarantaine de kilomètres de la capitale, sur le Cap Sounion, ces ruines perchées sur un éperon rocheux possèdent une ambiance romantique.



Le temple est posé sur des falaises sur lesquelles les écumes des vagues viennent naître. Il était le repère des marins qui rentraient au port -dont il ne reste aujourd’hui que quelques pierres-. Plus loin le temple d’Athéna se résume à quelques fondations.



Il paraît que les couchers de soleils y sont incomparables. Le mauvais temps ne nous aura pas permis d’en admirer…







 

L’île d’Aegina -Egine en français- est le lieu de villégiature préféré des Athéniens, qui la visitent chaque week-end, pendant les vacances, voire qui habitent ici. Cette petite île paisible est surtout réputée pour le sanctuaire d’Aphaia et la cathédrale de Saint-Nectarios.


Cette dernière est aujourd’hui le plus grand édifice religieux de style orthodoxe après Sainte-Sophie d’Istanbul! Les pèlerins y affluent en nombre, principalement depuis les Balkans.


Elle est située au pied du site de Paleochoria -la vieille ville-, qui fût la capitale Byzantine de Grèce avant l’émergence d’Athènes, sa rivale. Le site comptait autrefois 365 églises nichées sur les pentes d’une colline -chacune célébrant un jour de l’année-, et une ville prospère. Le fort vénitien et la majeure partie des bâtiments ont été rasés par Barbarossa mais l’atmosphère spirituelle demeure -34 églises ou ruines restent accessibles via une balade d’une heure environ- et le cadre montagneux est bucolique.



Les habitants de l’île restent très attachés à ce site qui reprend peu à peu vie, grâce à la rénovation des édifices et plusieurs fêtes estivales dans son enceinte.


Le sanctuaire d’Aphaia fait partie des sites majeurs de la Grèce antique. Les ruines sont plutôt bien conservées, une partie de la structure interne est encore debout. Certaines parties visibles permettent de bien comprendre les techniques de construction de l’époque, complétées par un panneau explicatif très intéressant.


Le sanctuaire d’Aphaia était autrefois relié à l’Acropole d’Athènes et le temple de Poséidon du cap Sounion qui constituaient le triangle sacré. Les moines communiquaient entre les temples via un audacieux système hydraulique -cf. Bon à savoir-.


Nous avons eu la chance inouïe d’être accompagnés lors de nos visites par Dimitris, un habitant de l’île qui nous a pris en stop et nous a escortés sur l’ensemble des sites afin de nous préserver de la pluie battante! Il nous a donné plein d’explications et de compléments historiques pour mieux appréhender l’histoire incroyablement riche de cette petite île!


 

On a aimé :

  • Les parcs d’Athènes et les quartiers nord

  • L’Acropole pour sa taille démesurée

  • Le site de Delphes pour son cadre magnifique. Il est d’ailleurs possible de grimper sur les falaises alentour.

  • Les nombreux restaurants et boulangeries qui jonchent les allées d’Athènes

  • L’île d’Aegina et ses sites phares : le temple d’Aphaia et Paleochora

  • Les souvlakis de Kostas : les meilleurs d’Athènes selon nos hôtes et on confirme qu’ils étaient excellents



Bon à savoir :


Notre budget pour 6 jours : 180 €

  • 33 € de transport (un bus vers le Cap Sounion, deux trajets en métro à Athènes et un ferry vers Aegina)

  • 16 € d'hébergement : une nuit en auberge de jeunesse à Athènes.

  • 76 € de nourriture dont un restaurant et beaucoup de snacks à Athènes

  • 54 € pour visiter l'ensemble des sites


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